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Tout Silo!
10 mai 2013

à pas de velours

tu sais?
approche toi, je vais te le dire à l'oreille
comme un secret qu'on se murmurerait
....ce printemps là,
même pluvieux,
même un peu gris,
je le savoure.
je crois même qu'il ne se presse pas trop
pour que mon plaisir dure plus longtemps.

j'aime cette transformation subtile,
qui attache tout doucement
des gouttellettes vertes aux branches nues,
comme un tremblement, un flottement,
dans le paysage.
les pousses ont surgit ici et là,
et j'ai découvert ce jardin qui était le mien,
sans que j'en connaisse tous les secrets qu'il me livre
un peu chaque jour....
et puis les arbres ont explosé
de fleurs roses ou blanches et de feuilles enfin.


et je peux le dire maintenant,
pendant toutes ces années loin de lui,
à n'en percevoir que de petits morceaux au gré des voyages,
et n'en percevoir les parfums qu'au travers de vos photos,
il m'a manqué intensément ce printemps là.
ces pas de velours, cette douceur,c'est tellement intense.
tous les jours, je grave
les couleurs, les fleurs
et les parfums,
je m'en remplis les yeux, les narines
et je plonge mes mains dans la terre
comme il y a bien longtemps dans un autre jardin,
que j'ai du apprendre à faire mien.
je taille, débroussaille, redessinne,
apprivoise.

je suis décidemment une terrienne,
et intensément une fille d'avril.... 

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Commentaires
G
Trop jolie cette description des sensations que l'on ressent à chaque printemps...
P
C'est une saison que j'aime aussi, l'impression de revivre et comme toi, j'adore mettre les mains dans la terre!
D
Superbe billet !!
M
C'est émouvant... il y a quelques jours, devant les bourgeons, j'ai pensé à toi, à toi à qui je confiais ma crainte des saisons qui reviennent, ma peur des cycles, des retours à zéro, moi qui aime<br /> <br /> tant avancer. Et en voyant les bourgeons l'autre jour, j'ai pensé à ce que tu me disais en retour du sage plaisir de retrouver le même, toujours un peu différent, de prévoir même son arrivée. Je<br /> <br /> t'embrasse aussi fort que le vert du printemps.
D
Un texte magnifique, merci. C'est bon de lire quelqu'un qui ne se plaint pas du printemps pourri.
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